
« Irrésistible Offenbach » se présente comme une pièce de théâtre en quatre actes, rythmée et jubilatoire, ayant pour personnage central le génial compositeur dans les dix dernières années de sa vie ou il est directeur de théâtre et ou Paris devient le coeur battant dur monde artistique.
Le charme fou de la pièce provient de l’ambiance « fin de second empire » que les auteurs ont su restituer, de cette inquiétude joyeuse et loufoque qui semble habiter Offenbach entre 1869 et 1879, jonglant entre dettes, amours contrariées et succès phénoménaux.
Offenbach (Jean-Paul Farré) se montre plutôt avare, brillant manipulateur et amoureux des femmes, la cantatrice Hortense Schneider (Héloïse Wagner) combine intelligence, frivolité et odieux caprices, la fidèle secrétaire (Claudine Barjol) est fine, piquante et féministe comme une soubrette de Molière, le concierge du théâtre (Daniel Jean-Colloredo) est un monstre rétrograde d’égoïsme et de rancœur, la jeune première si fraîche et si pure (Alexie Ribes) a plus d’un tour dans son sac -dont cancan et chansons coquines-, et l’ami fidèle et loyal (David Le Roch) sert avant tout de cocu-souffre-douleur naïf…
Glorifiant le principe du théâtre dans le théâtre, nos six personnages vont donner au spectateur une bouffée d’amour joliment surannée, et s’amuser avec le style inégalable d’Offenbach, aussi qualifié « d’institution » par les journaux de l’époque.